21 décembre 2012 Issu des 12e Journées de la Science pour les Enfants "ENQUÊTE DE SCIENCES : vers la 183e fin du monde..." Gulliver vous propose de revenir sur les arguments forts en défaveur de la pseudo-hypothèse d’apocalypse le 21 décembre 2012 Nous avons donc interrogé les scientifiques sur ce que pourrait être la fin du monde vivant (A) et ce qu’est cette fameuse date du 21 décembre 2012 (B). (A) La fin du monde vivant n’est pas pour demain... A1 : Le vivant est présent sur Terre, sous forme de microorganismes, depuis plus de 3 000 millions d’années. Il se maintiendra bien quelques millions d’années supplémentaires... A2 : La biodiversité a déjà subi de nombreuses crises : aucune n’a jamais éradiqué toute trace de vie sur Terre. Pour les plus curieux :
A3 : L’évolution du vivant permet systématiquement un redéploiement des formes de vie à la surface du globe. A travers l’exemple du moustique londonien, les scientifiques ont observé l’évolution du vivant et l’émergence d’une nouvelle espèce... A4 : Les scientifiques ne peuvent pas dire ce que sera la biodiversité de demain, ils affirment toutefois que la vie est présente sur Terre pour quelques millions d’années encore... Gageons simplement que cette future biodiversité permettra le maintien d’un grand nombre d’espèces vivantes, Homo sapiens (ou ses descendants...) notamment. B Dans un second, il est légitime de s’interroger sur cette fameuse date du 21 décembre 2012. Et pourquoi pas le 20 ou le 22 décembre ? Et pourquoi 2012 ? B1 : commençons par rappeler que le calendrier Maya est cyclique, à la différence de notre calendrier qui lui est linéaire. En revanche, notre "calendrier horaire" est bien cyclique. Lorsque votre radioréveil affiche 23h59, vous savez qu’il va inévitablement afficher 00h00 quelques secondes plus tard. Echappez-vous pour autant à une fin du monde chaque nuit ? B2 : Les observations des mouvements relatifs Terre / Lune / Soleil ont permis la mise en place des premiers calendriers. La précision apportée aux observations à travers les siécles a engendré des "manipulations" des calendriers et des dates, ainsi la mise en place des années bissextiles. Et connaissez vous la nuit du 4 au 15 octobre 1582 ? Un calendrier de l’année 1900 est présenté : cherchez l’erreur ? Mais y a t-il réellement une erreur ? B3 : désormais, la mesure du temps nécessite une précision très fine. Les mouvements des astres ne sont pas suffisamment réguliers et précis pour atteindre la précision nécessaire. La mesure du temps fait désormais appel à l’observation des atomes, apportant à cette mesure une très grande précision. De plus en plus précis : oui mais pourquoi ? En guise de conclusion, il semble que le monde ait survécu à 182 fins du monde depuis l’effondrement de l’Empire romain. Et des dates circulent déjà pour la 184e fin du monde. Ne sortons pas tout de suite nos plannings mais apprécions ce qu’est la démarche scientifique pour porter un regard critique sur le monde qui nous entoure et rester curieux. Le phénomène de prédictions apocalyptiques illustre la complexité des relations science / société. Pour rappel, le rapport 2010 de la MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires), remis au Premier Ministre en juin 2011 contient plus d’une centaine de pages sur "La résurgence de discours apocalyptiques à l’approche de 2012 : du mythe de la fin du monde à la réalité d’un risque accru de dérives sectaires". ![]()
Les commentaires sont fermés.
|